Notre Dame de la Visitation – Saint Eloy

Brève notice rédigée en juin 2015 par Michel Legendre, maire de Chassillé d’après des documents conservés aux archives départementales, le Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, publié en 1829, de Monsieur Pesche, les mémoires et notes manuscrites de Monsieur André Ricour, propriétaire à Chassillé dans les années 1900à 1954, et différentes coupures de presse

Avant 1830, l’église avait la forme des basiliques primitives, c'est-à-dire sans transept, mais sans doute avec une abside romane et un autel à la romaine (soit sans être adossé), avec deux gradins en marbre du pays. Voûte en lambris. Chapelles dédiées à Saint Eloy et à Saint Louis.

Selon une tradition orale, des statues en bois ornaient l’ancienne église : elles furent mises dans une crypte qui fut fermée par le dallage de l’église actuelle. L’emplacement de cette crypte n’est pas connu…

L’autel actuel date de juillet 1914, du temps de l’Abbé Calendini, en remplacement d’un autel en chêne.

Le 24 juin 1919, Monseigneur Grente, évêque du Mans, a consacré l’église et l’autel où il y a renfermé les reliques des saints martyrs Adauctus, Anatolius et Ulpia

Fonts Baptismaux : pied triangulaire du XVIIème siècle qui a servi dans l’ancienne église à supporter le lutrin au milieu du chœur. Cuve qui a pu servir de bénitier, comportant les armes sommairement sculptées de Louis de Samson, seigneur de Chassillé (1640).

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DES TRAVAUX depuis longtemps ! 

An XI de la République (1803)

Les membres du conseil municipal de Chassillé ne sont pas tous d’accord de réparer l’église avec l’indemnité que donne l’Etat «  pour indemnités dues aux pertes de la guerre intérieure » (guerre de Vendée / Chouans).

Le Chef de Brigade, Préfet du Département de la Sarthe, par lettre du 25 Prairial de l’an XI (14 juin 1803), écrit au maire que l’indemnité « ne peut être mieux employée qu’à des travaux qui tournent à l’avantage commun et que puisque «  les dégradation considérables de l’église de Chassillé n’ayant eu lieu que pour mettre ces édifices en état de défendre les habitants du Bourg contre les incursions des Chouans », il convient d’utiliser ces fonds pour la réparer."

Les travaux sont adjugés le 19 Thermidor an XI (7/8/1803) pour 676 livres alors que le devis était de 889 livres ! Mais une tempête, le 6 Nivôse de l’an XI (29/12/1803), crée un important vimère (dégâts de tempête) et détruit une partie de la toiture qu’il n’était pas prévu de réparer…

En 1829, des travaux de couverture sont réalisés. Le maire est en conflit avec le maître d’œuvre.

En 1872 : Le Conseil de Fabrique projette de restaurer la couverture, les voûtes, le carrelage, les enduits intérieurs et extérieurs et de construire une sacristie. Ces travaux, déjà très urgents en 1870, sont devenus d’une nécessité absolue car l’état de la toiture a été aggravé à cause des projectiles tombés sur les voûtes lors des combats livrés aux Prussiens, le 14 janvier 1871.

Les travaux sont estimés à 14 470 F (Monsieur le curé Gaudray s’engage à donner 3 000 F). Mais le coût final sera de 18 592 F ! La charpente a dû être complètement changée. En raison de « dépressions » constatées dans les murs, en élargissant les fenêtres, ceux-ci sont démontés à hauteur de 2,70m au-dessus du sol pour la nef et entièrement pour les chapelles…Les murs sont ensuite réhaussés de 1,20 m. L’abbé Gaudray vend les tapisseries de l’église pour financer les travaux qui vont durer longtemps…

En 1879 : il faut restaurer les tours pour un devis de 1 500 F. La commune finance 900 F par un imposition auprès des 557 habitants.

En 1882 : pour terminer la reconstruction inachevée de l’église, un devis de 16 700 F est établi pour le chœur et la sacristie. Malgré 5 000 F donnés par le curé Alphonse Marie Simon, il manque à la Fabrique 6 300 F. Le ministre des cultes accorde 4 000 F en demandant de réduire la largeur des fenêtres et la profondeur du chœur de 1m à 1.9m tout en simplifiant l’arc triomphant à l’entrée du chœur. Les travaux ne sont toujours pas achevés, le 18 novembre 1883, lorsque le conseil municipal établit un nouveau plan de financement en argumentant sur le chœur qui est dans le transept empêchant la circulation et « le froid qui se fait vivement sentir par les fentes existantes entre les anciens et nouveaux murs »

En 1901 : Monsieur le curé Simon fait poser les 3 vitraux du centre du chœur grâce à un legs important.

En 1929 : sous la direction de Monsieur le curé Jouin, les deux fenêtres au-dessus de la porte de la sacristie et celle qui lui fait face, qui étaient closes par des murs de briques, ont été remplacées par des vitraux décoratifs en même temps que ceux de la nef qui étaient jusqu’alors en verre blanc. (voir fichier joint ci-dessous)

Monsieur le curé Jouin, grâce au concours d’une bienfaitrice fait placer les panneaux en chêne massif qui constituent les boiseries actuelles du chœur.

 

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TRAVAUX RECENTS

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VIERGE à l'ENFANT : statue au-dessus du porche d’entrée, datée du 14ème siècle (classé monument historique par arrêté du 16/07/1908 du ministre de l’instruction et des beaux arts, signé Gaston Doumergue.

Brisée le 8/8/1944 par des tirs de canons anti-chars allemands de 75mm une vingtaine d’obus mais réparée et remise à sa place toujours actuelle ! 

Statue de la Vierge - portail de l'église de Chassillé - dégâts 8 août 1944
dégâts des tirs allemands le 8/8/1944

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La statue a été réparée rapidement après guerre et a été restaurée dans les règles de l'art en 2017. (voir fichier joint ci-dessous)